La nouvelle monnaie virtuelle sème le doute auprès de ses possesseurs. Attaquée, elle est même considérée comme illégale dans certains pays…
Bitcoin est un réseau de consensus distribué, permettant l’existence d’un système de paiement et d’une monnaie entièrement numérique. Il s’agit du premier réseau de paiement pair à pair décentralisé, fonctionnant grâce à ses utilisateurs, sans autorité centrale ou intermédiaire. Pour ses utilisateurs, Bitcoin est comparable à de l’argent liquide pour Internet. Son inventeur n’est pas officiellement connu mais la première spécification et preuve du concept a été publiée par un certain M. Satoshi Nakamoto.
Tout comme la technologie du courriel n’appartient à personne, le réseau Bitcoin n’appartient lui aussi à personne. Il est contrôlé par l’ensemble de ses utilisateurs dans le monde. Alors que les développeurs améliorent les logiciels, ils ne peuvent pas imposer de modification dans le protocole Bitcoin parce que chaque utilisateur est libre de choisir quel logiciel et quelle version il utilise. Afin de rester compatibles avec les autres, tous les utilisateurs doivent utiliser des logiciels se conformant aux mêmes règles. Bitcoin ne peut fonctionner correctement qu’avec un consensus total entre ses utilisateurs. Par conséquent, les utilisateurs et les développeurs ont grand intérêt à protéger ce consensus. Du point de vue de l’utilisateur, Bitcoin n’est rien de plus qu’une appli mobile ou un logiciel pour ordinateur qui fournit un portefeuille personnel permettant à un utilisateur d’envoyer et recevoir des bitcoins, c’est-à-dire de l’argent. C’est ainsi que fonctionne Bitcoin pour la majorité de ses utilisateurs.
Mais cette monnaie virtuelle, soumise aux aléas des rumeurs et aux piratages, a connu plusieurs tempêtes, et certains pays en restreignent l’emploi (Russie, Chine, Vietnam…). Pour les pays occidentaux, l’heure est au doute. Parmi les critiques évoquées, figure son utilisation possible dans des cadres illicites et illégaux. Mais aussi le fait que, le Bitcoin étant non régulé, sa valeur peut s’envoler ou s’effondrer, mettant alors en péril la santé financière des épargnants qui lui auraient imprudemment fait confiance.